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L'affaire Parmalat

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L'histoire de l'industrie alimentaire italienne a été marquée par une série d'acquisitions majeures, mais aucune n'a suscité autant de controverses et de mécontentement que l'acquisition de Parmalat par le géant français Lactalis. Cette transaction a déclenché un véritable raz-de-marée de sentiments anti-français en Italie, exposant les tensions sous-jacentes entre les deux nations.

 

En 2003 l’entreprise Parmalat installée à Parme, l’un des joyaux de l'industrie agroalimentaire italienne ferme pour des raisons principalement économique faisant émerger un scandale financier du aux malversations financières de son directeur Calisto Tanzi. En 2011, après que l’état italien décide de la nécessité de trouver investisseur pour réouvrir l’entreprise, Lactalis qui détenait déjà 29% de l'entreprise fait une OPA (Offre Publique d'Acquisition). Cette acquisition stratégique donnerait donc à Lactalis un contrôle significatif sur le secteur laitier italien ce qui a été perçue comme une intrusion majeure dans l'autonomie économique de l'Italie.

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Parmalat est depuis longtemps ancrée dans le tissu économique, la population italienne a vivement réagi à cette acquisition, exprimant un fort sentiment anti-français. En effet, les produits alimentaires italiens, en particulier les fromages et les produits laitiers, sont profondément enracinés dans la culture italienne. L'idée que ces marques emblématiques puissent être contrôlées par une entreprise étrangère a été perçue comme une menace pour l'authenticité et la tradition illustrant une perte de contrôle sur un élément clé de son identité nationale. Parmalat était également  l'un des plus grands employeurs du secteur agroalimentaire en Italie. L’acquisition par Lactalis a soulevé des inquiétudes quant aux répercussions sur l'emploi et l'économie locale. 

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Au-delà du sentiment populaire, cette acquisition a également eu des implications économiques et politiques. Certains politiciens italiens ont utilisé cet événement comme une plateforme pour critiquer les politiques économiques favorables aux entreprises étrangères. C’est le cas du Ministre de l’Économie et des Finances de l’époque Giulio Tremonti qui va se placer comme défenseur des interêts des producteurs nord-italiens, inquiet des effets de cette acquisition par Lactalis.   

 

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L’état italien va essayer de trouver une alternative mais en vain puisque les grands groupes comme Ferrero n’étaient pas en capacité d’investir. Une autre théorie avance que cet achat français serait également une stratégie des établissements bancaires comme Intesa San Paolo, ayant pour but de maximiser leur profit avec la gestion des transactions financières.

 

Quoi qu’il en soit, l’Affaire Parmalat et Lactalis a mis en lumière les défis auxquels étaient confrontées les entreprises italiennes face aux acquisitions étrangères. Cette histoire continue de résonner dans le paysage économique et politique italien rappelant avec inquiétude la présence Française grandissante dans l’économie Italienne 

© 2024 par Corentin Perrier. Créé avec Wix.com

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