top of page

La Gallophobie
après 1945 

Après la Seconde Guerre mondiale, la relation franco-italienne a connu une période relativement stable, caractérisée par des échanges économiques et des alliances européennes. Malgré ces liens économiques, les relations franco-italiennes étaient plutôt marquées par une courtoisie diplomatique teintée de réserve de la part du général de Gaulle. Une coexistence pacifique, mais sans une réelle chaleur dans les rapports.

ob_cd5560_francois-mitterrand-et-bettino-craxi.jpeg

L'arrivée de François Mitterrand au pouvoir a tenté de donner un nouveau souffle à ces relations. Des sommets bilatéraux ont été mis en place, signe d'une volonté de renforcer les liens. Toutefois, cette proximité accrue a également ouvert la porte à des désaccords potentiels.

 

En 1985, le président français François Mitterrand a annoncé cette politique consistant à ne pas extrader les anciens terroristes italiens d'extrême gauche, à moins qu'ils ne soient coupables de crimes graves. Cette décision a généré des tensions importantes contribuant au renforcement du sentiment de gallophobie.

La "doctrine Mitterrand" a été vue par de nombreux Italiens comme une ingérence dans leurs affaires intérieures. Le choix de la France de décider qui serait extradé et qui ne le serait pas a été perçu comme un non-respect de la souveraineté italienne et de son système judiciaire, Italie qui accusa la France de base arrière du terrorisme Italien. 

L'idée que seuls les crimes de sang justifiaient l'extradition a été perçue comme une minimisation des actes terroristes commis par ces individus en Italie. De plus, cette approche a été interprétée comme une tentative de la France de sous-estimer la gravité des actions de ces criminels aux yeux de la justice italienne. 

 

Les familles des victimes des actes terroristes perpétrés par ces individus ont ressenti une profonde injustice. La "doctrine Mitterrand" semblait accorder plus d'importance à la réhabilitation des criminels qu'à la justice pour les victimes et leurs proches. 

 

Il est naturel que la décision de Mitterrand ait alimenté le ressentiment envers la France en créant une impression d'inégalité dans la relation entre les deux pays. L'Italie a perçu la France comme outrepassant son autorité et décidant unilatéralement de la manière dont les criminels italiens devraient être traités.

 

Les prochaines crises alimentant le sentiment anti-français entre la France et l’Italie à la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle seront principalement dues à des actions politiques et économique non approuvées par l’Italie, comme durant le « printemps arabe » ou encore le refus de l’accord de défense Franco-britannique par l’Italie faisant ressurgir à la première occasion le sentiment gallophobe chargé de tous ces épisodes de l’histoire entre les deux pays, comme nous l’avons expliqué dans cette partie historique.

© 2024 par Corentin Perrier. Créé avec Wix.com

S'ABONNER

Abonnez-vous à notre site et ne manquez

aucun article.

Merci pour votre envoi

bottom of page